News du 22/03/21

photo d'une branche d'arbre geléeDéjà qu'il n'y a pas eu de news en février, si en plus je ne donne pas signe de vie en mars...

Ce qu'il y avait en février c'est qu'en ce moment, la vie, c'est compliqué. Le pire, c'est que ce n'est pas vraiment compliqué à cause de circonstances extérieures - vous vous souviendrez par exemple de mes batailles pour débloquer mes allocations chômages - la pandémie ne compte pas : on est tous dedans. 

C'est compliqué par la faute de ma difficulté à jongler avec différents projets, des projets tous si excitants individuellement mais qui, mis bout à bout, me forcent à une organisation minutieuse - et dès que je perds le fil de cette organisation, je suis plongée dans le désarroi.

Pour lutter contre le désarroi en question, que fais-je ? Ha-ha ! Je pourrais reprendre le contrôle de cette organisation à bras le corps et continuer la lutte. Mais, trop souvent, je trouve une distraction et je la laisse me distraire au lieu de travailler. L'émotion le veut (elle doit se calmer), la logique le veut (pourquoi se tuer à la tâche ? je vis dans un temps et un lieu d'abondance). Mon esprit même en temps normal n'est pas le plus efficace disponible sur le marché des esprits : rappelons mon anxiété, chronique et peut-être bien généralisée (un souci d'éducation). Parfois, tout plaquer pour laisser une distraction baisser momentanément mon niveau de stress semble être la meilleure solution. L'est-ce ? Oui : momentanément.

Je relis encore et encore ces lignes et je sais que je devrais les réécrire pour les rendre plus claires, plus informatives, mieux foutues, après tout j'écris ces news pour qu'elles soient lues, mais je n'en ai aucune envie. Promis, je ne fais pas d'effets de style à dessein. C'est une écriture de la fatigue. Ouais, on n'a qu'à justifier ça comme ça.

Revenons à nos moutons. Quels sont ces projets pléthoriques qui me sapent le sens organisationnel ? Le pire, c'est qu'ils ne sont pas si pléthoriques.

1. La recherche d'emploi

... est moins une recherche d'emploi qu'une recherche de place. J'ai toujours été une remplaçante - jamais embauchée pour moi-même, toujours parce qu'il y avait un trou dans l'organigramme à combler d'urgence. Je voudrais embrasser ce fait et fouiller mon coin à la recherche de trous. Pour ça, je vais, contrainte et forcée, m'adonner au réseautage sur LinkedIn, une perspective incroyablement cringe qui, je l'espère, résultera en la rencontre de professionnels de ma ville et la découverte de places où me placer.

2. Cours du soir

Je dois rédiger un papier de dix pages type article de sciences humaines d'ici fin avril (ou au plus tard juin). J'ai arrêté les sciences humaines au bac. Je suis terrifiée par la tâche à accomplir. Je suis angoissée de demander de l'aide au professeur, sexiste et malaisant, alors que ça fait partie du travail de faire suivre son travail par le professeur sexiste et malaisant. Mon seul bluff, c'est que j'ai fait semblant de ne pas être angoissée par le sexisme et le malaise du prof chaque fois que je l'ai repris sur son sexisme ou son malaise en cours. Je ne pense pas qu'il me sacque, je ne pense pas qu'il m'en veuille : je suis convaincue que c'est le genre d'homme qui joue avec son sexisme et ne s'offense pas qu'on prenne l'offensive. C'est juste. Je n'aime pas les conversations difficile. Je n'aime pas me présenter en position de faiblesse devant un homme qui pense que la faiblesse est ma position naturelle.

3. FabLab

Le FabLab du village-à-côté-de-ma-ville, comme tous les FabLab de France ces dernières années, proposait un cycle d'ateliers pour apprendre à se servir du FabLab. Ça aurait dû se finir cet automne ; ça se finira au printemps ou en été, on a été interrompus par le pseudo-confinement d'octobre. Je dois designer des pièces d'échec un peu spéciales et les imprimer en 3D. C'est mon projet, je l'aime bien. Il faut juste que je me pose devant Fusion 360 et que j'avance.

4. Enregistrements

Je dois des voix à environ un million de personnes pour diverses sagas MP3. Il faut plus de voix féminines dans ce milieu, bordel. Comment vous allez faire quand la vieillesse m'aura détruit la tessiture

5. Pour une fois dans ma vie, un appel à textes qui m'intéresse

Y a un concours de pièces de théâtre SF qui finit le 30 avril et, pour une fois dans ma vie, j'ai un projet qui correspond à un concours. Ça aurait dû être une saga MP3 mais eh, on est pratiquement du sketch radiophonique qui descend du théâtre radiophonique qui a lui-même tout pompé au théâtre tout court, donc ça devrait être adaptable. Encore faut-il trouver le temps. Mais ça m'ennuierait beaucoup, pour une fois, de louper un appel à textes.

6. J'aurais voulu sortir des trucs sur ce blāūg

Ça fait des mois et des mois que je vous parle des mêmes choses et ça m'énerve.

Lou et les murmures devait être une nouvelle, sa partie 1 pèse 20000 mots, il va y en avoir une deuxième et peut-être une troisième, encore une saloperie de gouffre dont je ne vois pas le fond. Pire : je suis de nouveau dans un cas de "premier jet illisible", une écriture rapide pour coucher les idées sur le papier et tant-pis-on-relit-plus-tard, donc je ne veux même pas le sortir au fur et à mesure.

Homme à Tout Faire ! Une saga MP3 courte et marrante, à la façon d'un Ragtime Doggo ! Je voulais l'écrire vite ! Je voulais la réaliser vite ! Pour mon plaisir personnel ! Mais non ! Je n'y arrive pas ! Il y a toujours plus urgent que de s'adonner à ses plaisirs personnels !

7. Absolument tous mes autres projets

Je veux écrire ! Je veux corriger ! Je veux dessiner ! Je veux bricoler des jeux vidéo ! Je veux faire de la MAO ! Je veux avancer sur le chemin créatif ! Je veux parler à mes amis ! Je ne respire plus ! Je ne fais plus rien ! J'en ai marre ! Marre ! Marre ! Marre ! Marre.

Voilà, j'en suis à ce point-là.

À quoi peut ressembler le futur ?

Les enregistrements pour les autres (4), ça s'accumule vite mais ça disparaît vite aussi. Les cours du soir (2), j'en finis cette année, que ce soit en validant les cours ou en échouant pour la dernière fois : j'en ai un peu ma dose d'échouer. Le travail (1) est le plus pressant. Le FabLab (3) devrait être un moment de détente, gâché par le reste ; il sera peut-être plus amusant quand j'aurai dégorgé mon emploi du temps. Le concours (5), soit je respecte la deadline, soit je la rate, tant pis pour moi, merde. Le reste (6 et 7) ? Pour l'instant il me rend triste, parce que j'ai autre chose à faire. Il sera une source de joie quand le reste des tâches auront été gérées.

J'espère que vous prenez soin de vous, et... À avril, peut-être. Si vous n'entendez pas parler de moi, ce sera sans doute que je me suis encore noyée dans mon emploi du temps.

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