Bang Bang, nouvelle
"Les armes à feu, ça se gère. Ça se range sans munitions et avec la sûreté, ça s’entretient, ça se réserve aux usages stricts pour lesquels leur possession est autorisée… Pas besoin de virer parano !"
Iolia, nouvellement installée dans une petite commune, constate la dégradation de son mariage à travers la nouvelle collection que son époux a commencée sans lui en parler.
Voici la nouvelle au format PDF
Voici la nouvelle au format ePub (généré sous Calibre à l'aide d'un PDF) Cette nouvelle est disponible en format matériel (c'est un livret)
Et voici la liseuse Calaméo :
La fiction engage les émotions humaines sous une forme contrôlée. Pour le coup, cette nouvelle parle de la peur d'être victime de féminicide ; voilà l'amplitude de ses aspects désagréables.
À part ça, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
L'inédit visiblement ça marche bof
Moins d'un an après le livret de la solitude, je voulais sortir un nouveau livret parce que les livrets c'est merveilleux, mais je n'avais pas assez de nouvelles pour faire un livret. En conséquence, j'ai écrit Bang Bang exprès à partir d'une sorte de blague fondée sur divers petits moments gênants de ma propre vie, et hop, j'avais assez de pages pour un livret.
Peu de gens ont acheté le recueil sans titre, ce qui peut être lié à plusieurs facteurs ; il faudrait publier plus de livrets dans plus de conditions pour parvenir à identifier ce qui s'est passé, et qui a le temps pour ça ? En tout cas, ça ne m'intéresse pas de garder la nouvelle inédite plus longtemps ; ça fait six mois, c'est bien assez.
Divers moments gênants
Il y a eu un moment où mon père a commencé à acheter des armes à feu après sa séparation d'avec ma mère.
Ouais.
Bref.
Elle va bien.
Mais c'est quelque chose que, malgré tous mes efforts et toutes les injonctions que j'ai reçu à ce sujet au fil des années, je ne peux pas oublier. J'ai refusé de toucher des armes à feu pendant toute mon adolescence ; à l'âge adulte, je n'ai tout simplement plus été dans des situations où on me proposait une chose pareille parce que je n'étais plus une recrue potentielle pour l'armée ni la police.
Reste la chasse, l'une des façons légales d'obtenir le droit d'utiliser une arme à feu dans certaines situations. Et les zones définitivement non-urbaines de ce pays, là où on trouve beaucoup de détenteurs de permis de chasse et d'armes à feu.
Mais c'est super glauque elle est où la blague ?
La blague, c'est une tentative de pousser à l'absurde l'esprit de collectionneur où la bonne quantité d'objets dans une collection, c'est "un de plus". Qu'est-ce que ça donne quand le collectionneur collectionne des objets dangereux ? Qui collectionne les collectionneurs ? Hummm, ça fait réchéflir.
L'autre blague c'est que tout le monde traite la protagoniste comme si elle était complètement déraisonnable, jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'attends. Le bail c'est un féminicide sur le point de se dérouler et toutes les personnes extérieures au couple disent "Non mais rhôôô, la communication dans le couple c'est important, va parler seule à seul avec ton mari en pleine crise de nerfs pendant qu'il nettoie ses fusils, tu verras, ça va bien se passer". Tout de suite ça relativise qui est raisonnable ou pas, ou à quel point c'est raisonnable de rester raisonnable à tout prix.
J'ai toujours pas ri
Est-ce que je peux m'en sortir en disant que c'est du second degré et de l'humour noir, ou est-ce que c'est une excuse réservée à un groupe social auquel je n'appartiens pas ? 😜 Bref, on peut en parler. Comme d'habitude, j'essayais de mobiliser ces notions sensibles pour dire quelque chose d'intéressant, l'écriture, tout ça, vous connaissez ; on ne gagne pas toujours à ce jeu-là.
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