Tout ce que j'ai pécho à Ouest Hurlant

Sali-salut, bon, puisqu'apparemment j'annonce des choses sur ce blog, autant aussi les désannoncer :

Je suis bien rentrée du festival Ouest Hurlant.

Et j'ai un peu craqué sur les livres. En effet, j'avais prévu d'en attraper un et j'en ai attrapé quatre plus un dépliant pour faire du JDR, ce qui représente 450% du total de livres envisagés. Les voici.


Bon, je ne peux pas exactement vous faire un retour dessus parce que je n'ai pas encore tout lu, mais je peux au moins vous les présenter, de haut en bas et de gauche à droite :

L'émeute du futur, du Comité des Bons Conseils

Du Comité des Bons Conseils j'ai lu la sortie précédente, L'art de lancer des choses, un ouvrage de physique appliquée doublé d'un manuel de pratique sportive amateure d'une fine pédagogie. Et surtout, pas du tout politique. 

En voyant que le Comité des Bons Conseils s'était lancé sur le terrain de la fiction interactive avec cette Émeute du Futur dont nous sommes les héros, je n'ai pas pu résister à l'acte d'achat, une compulsion encore une fois pas du tout politique.

L'Ascension de la Maison Aubépine, d'Aliette de Bodard

Je n'ai jamais lu Aliette de Bodard et pour tout dire je ne m'attendais pas à la croiser à un salon francophone parce que j'ignorais qu'elle avait quoi que ce soit de traduit (ou de publié) en français. Une fois que je l'ai repérée, j'ai pensé faire un effort sur ma compréhension écrite de l'anglais littéraire et attraper son The Red Scholar's Wake, mais le temps que j'arrive il était épuisé car tout le monde avait le même plan que moi. 

Je me suis rabattue (sans rancune aucune) sur son ouvrage traduit en français, L'Ascension de la Maison Aubépine, qu'elle m'a dit interroger les relations entre le Vietnam et la France au XIXe siècle, un sujet qui a l'air fascinant.

Loup Garouuuh, de Mina Perrichon

C'est un mini-jdr qui propose de jouer des loups-garous (et des louves-célines dions, meilleure blague de tout le fascicule) devant renouveler leurs papiers le jour de la pleine lune, et tout ce qui s'ensuit. Ça a l'air excellent, je ne désespère pas de le faire jouer un jour !

Le Syndrome Magnéto, de Benjamin Patinaud de la chaîne Youtube Bolchegeek

Je savais qu'il était épuisé partout sauf à ce festival et du coup c'était lui, l'unique livre que j'avais l'intention d'attraper là-bas. Pourquoi est-ce que les activistes politiques sont semi-diabolisés dans les comics et les films qui ont la même logique interne que les comics ? 

Moi je pensais que c'était parce que le monde du comic-book de superhéros a besoin de rester similaire au nôtre et que "l'activiste politique qui va trop loin ne peut pas gagner sinon les États-Unis des X-men seront de meilleurs États-Unis que les États-Unis de la vraie vie et notre lectorat nous en voudra" était une contrainte narrative du même ordre que "non, les plus gros cerveaux de l'univers Marvel ne peuvent pas soigner la paraplégie du professeur Xavier sinon on perd le personnage qui représente toutes les personnes utilisant un fauteuil pour leur mobilité et notre lectorat nous en voudra"... Toutefois, le choix de ne jamais laisser les États-Unis des X-men nous précéder sur la voie du progrès politique... est politique. Ah non pardon excusez-moi, pas du tout politique.

Je n'ai pas fini l'essai mais je suis curieuse de continuer à engager avec les idées dedans, mais pour le moment je lis...

Le Futur au pluriel : réparer la science-fiction, de Ketty Steward

Ketty Steward, nouvelle voix de la SF depuis maintenant vingt ans (c'est une private joke qu'elle a fait sur le festival c'est pas moi qui la traite d'éternelle néophyte), s'est vu proposer par une nouvelle maison dédiée à publier de la non-fiction, les éditions de l'inframonde, d'écrire un essai sur l'afrofuturisme. Elle a répondu qu'elle était suffisamment compétente pour écrire quelque chose sur tout le milieu SF français et pas seulement sur un courant américain en particulier, d'ailleurs pourquoi celui-ci, exactement, hum ?

C'est en tant que participante du milieu ramenée année après année à un statut d'outsider et devenue, à force, une observatrice aiguisée, que Ketty Steward propose de brosser le portrait de l'histoire que le milieu de la science-fiction française se raconte à propos du genre et de lui-même. Cette étude critique a lieu non par coup de gueule stérile et volonté de destruction, mais par amour et espoir, pour réparer la science-fiction et écrire ensemble des futurs possibles et désirables pour tous·tes.

Je n'ai pas encore fini l'essai mais il m'a donné éclairée à certains endroits et chiffonnée à d'autres, comme il se doit pour un partage de réflexion cohésive qui va plus loin que le "bon sens statu quoesque". Seulement rendue à sa moitié environ, je le recommande déjà. (Oh et je vais envoyer un mail à la maison d'édition pour leur faire remonter des coquilles, parce qu'il y en a qui sont terribles).

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J'ai aussi ramené de Ouest Hurlant des dédicaces que je ne vais pas montrer parce que c'est perso et de bons moments avec des gens chouettes qui ne donneront pas lieu à commentaire de texte. Bisous.

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