Traduction / Trahison, nouvelle
"Identique des structures narratives ! Un juvénile se fâche avec ses parents, part du nid, perd son exosquelette et meurt. Désinformation !"
Marigane, étudiante dans une Université future, se réjouit de partager son appartement et sa vie avec une colocataire alien. Ravissement que la découverte de sa culture, de sa biologie, de sa personnalité pétillante... mais attendez une minute, est-ce que ladite colocataire ne serait pas en grave danger ?
Voici la nouvelle au format PDF
Voici la nouvelle au format ePub (généré sous Calibre à l'aide d'un PDF)
Et voici la liseuse Calaméo :
La fiction engage les émotions humaines sous une forme contrôlée. Pour le coup, cette nouvelle parle de la difficulté de savoir quand se mêler des affaires des autres. Elle peut être désagréable à qui a déjà vécu des situations de dégradation brutale de sa vie ou de celle d'un de ses proches.
À part ça, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
SF de la hess (ou Hess-F, si vous voulez)
Ouais parce que tu peux pas juste remplacer les humains d'un groupe social différent par des aliens et appeler ça de la SF
ALORS
Ça m'intéressait de me pencher sur le thème de l'altérité que représente un être intelligent venu d'une planète à la biologie indépendante de celle de la Terre. Avec plus ou moins de succès : ce n'est pas une altérité très radicale qui est représentée dans cette nouvelle. Plutôt une sorte d'altérité centriste. Voire une altérité de droite. Mais je crois qu'elle fait le travail que je voulais que je fasse dans le cadre de ce petit récit-là : parler de quand on croit qu'on a mis le doigt sur les points de convergence entre deux individus différents et qu'en fait c'est là que les vrais problèmes commencent à apparaître.
Dis donc t'écris des nouvelles vachement déprimantes ces temps derniers, ça va ?
Il se trouve que Mirage me suce toute mon énergie comique du coup les nouvelles sortent au mieux douce-amère et au pire super glauques ! J'espère que ça va s'arranger dès que j'en aurai fini avec ce gros projet.Mais du coup j'ai pas compris, si ma colocataire détruit sa vie entière devant mes yeux je l'aide ou pas ?
Formulé comme ça la réponse évidente est oui mais la réponse honnête est que j'en sais rien. J'en sais vraiment rien. J'ai écrit cette nouvelle précisément parce que je n'en sais rien. Je ne sais pas comment m'y prendre avec une personne qui va mal et qui se fait du mal mais qui jure qu'elle n'a pas besoin d'aide, voire que ce serait une restriction de sa liberté personnelle de se faire mal que de lui apporter de l'aide. C'est pour ça qu'à la fin la protagoniste "gagne" et se sent aussi mal d'avoir "gagné". (Mes bêta-lecteurices m'ont dit de me calmer sur le karma la concernant).
C'est sûrement peu probable que cela ne soit pas le cas chez les lecteurices, mais ça tape dans le mille. C'est le genre de situation compliquée à gérer et qui pour ma part est très anxiogène pour faire un choix, car il n'y pas vraiment de bonne ou de mauvaise décision. C'est pourquoi j'aime beaucoup cette demi-teinte que tu as donné à la fin de la nouvelle. Elle donne une certaine forme d'équilibre face au reste qui se trouve original par la SF plus que par la narration. C'était cool à lire !
RépondreSupprimerPS: En passant, le concept de Hess-F amuse énormément mon cortex qui aime les mots porte-manteau.
Merci du commentaire ! Désolée du temps que ça m'a pris pour répondre !
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