J'ai retrouvé du taf (et c'est une bonne nouvelle)

Salut les lustucrus !

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas raconté ce qui se passe dans ma vie IRL et je n'ai plus vraiment d'espace dédié pour le faire sur ce blog, alors je me suis dit que j'allais vous donner des nouvelles d'un des aspects importants de ma vie : comment je gagne mon pain.

Ça faisait quelques années que j'essayais désespérément de faire vivre un modicum de carrière en médiation scientifique ; j'ai accepté tous les jobs à temps très partiel et tous les genres de petits machins dans l'objectif d'en construire quelque chose, de pouvoir prétendre aux quelques jobs à temps plein qui se cachent derrière. Aujourd'hui, ça ne va plus nulle part, donc je suis en pleine révision de mes horizons professionnels. En attendant, j'ai pris un job alimentaire : 

Je suis redevenue prof.

C'est une phrase qui pourrait être inquiétante mais qui, dans ces circonstances précises, ne l'est pas.

J'avais posé une candidature acloe au rectorat de mon académie pour faire contractuelle en physique-chimie en mars dernier. Ils ont enfin réussi à traiter ma candidature il y a trois semaines (ils sont en sous-effectif) et m'ont, en conséquence, bombardée dans l'établissement scolaire où j'ai commencé lundi dernier.

Cet établissement scolaire m'offre de meilleures conditions de travail que ce que j'avais lorsque j'ai claqué la porte de l'enseignement en 2016 (question de collègues, d'administration, de niveau des souffrances subies par les élèves avant d'arriver devant moi...) En conséquence, si je souffle parfois un peu fort, je me trouve très bien lotie par rapport à mes postes précédents d'enseignante, et je pense que je peux tenir jusqu'à ce que la jambe de la titulaire du poste se ressoude correctement.

Toutefois.

Décidément.

Il y a quelque chose qui me chiffonne dans l'idée de "passer toute ma vie à l'école" ; d'y avoir été mise à trois ans et demi, d'en être sortie à dix-sept ans, et d'y être retournée en début de vie professionnelle pour y faire passer d'autres gosses jusqu'à ma retraite. C'est un concept qui me déplaît. Donc je considère ce que je fais actuellement comme un job alimentaire, en attendant d'identifier une carrière accessible et motivante où là, je serais d'accord avec l'idée de passer le reste de ma vie jusqu'à la retraite.

Et alimentaire, il va l'être, le job : je vais toucher quelque chose comme mille quatre cents balles net mensuels. Quand on a subi du temps partiel pendant des années, c'est une espèce de fortune ! Ça devrait remettre un peu d'argent dans mon compte épargne, qui approchait dangereusement de la limite entre "je peux payer l'illustratrice pour la couverture du tome 2 de Mirage" et "je ne peux pas payer l'illustratrice pour la couverture du tome 2 de Mirage".

En plus de l'aspect finances, c'est aussi une bonne chose pour la motivation en général ; ne pas être rappelée par le rectorat l'année dernière (candidature posée en mars, si vous avez suivi) avait été très, très dur pour le moral. Le genre de "dur" où on se demande si on a halluciné son expérience professionnelle et si d'autres que nous sont capables de distinguer, sur le CV, qu'on est incompétente quand on est soi-même persuadée du contraire.

Bref, je prends l'argent, je prends l'énergie qui vient avec le fait de devoir faire le show aux élèves quatre fois par semaine (j'ai mon mercredi de libre ; c'est un très bon emploi du temps), et je savoure mon coup de chance professionnel pour le temps qu'il durera. La plénitude de la réalisation de mes ambitions peut attendre d'avoir rechargé le compte en banque.

Voilà pour les petites nouvelles ; et maintenant, les lustucrus, je vous salue.

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