Mirage : la partie 6 est entièrement sortie !

"C’est pour ça qu’il faut qu’on se parle. Si les gens se parlaient, tout cet imbroglio serait résolu depuis des décennies." 
Nathanaël de Luz, Ada Rousseau-Stiegsen et les deux sylphes Line et Jean, forts d'en avoir enfin fini avec Philémon Levraut, portent leur attention à leurs autres problèmes : le bannissement de l'un, le mystère des origines de l'autre, et l'existence des derniers.
La partie 6 d'un des plus vieux textes du blog, dans sa version définitive !

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Deuxième envoi du tome 2.

Après une partie 5 difficile à écrire, le premier jet de cette partie 6 m'a coulé des doigts tout seul : il s'agissait de faire arriver les conséquences après avoir établi les causes. Le plus dur, c'est d'aligner les dominos, pas de les faire tomber. Et tant mieux parce que j'ai pris tant de retard sur la correction de ces chapitres que si c'avait été sur un passage plus difficile de l'histoire, je ne serais pas parvenue à la sortir dans le planning prévu. (Ci-dessous, de la discussion qui spoile).


  • Une sorte de bascule plus facile à expliquer de façon méta

Le monde de Mirage est canoniquement fragile. Pourquoi ? Il y a une raison thématique et une raison méta. La raison thématique sera davantage discutée dans la partie 7 ; la raison méta, c'est que Mirage est littérairement fragile. Comment pourrait-il en être autrement ? Il a été conçu par une jeune femme de dix-neuf ans heureuse titulaire d'un bac scientifique, qui écrivait par plaisir mais ne savait pas ce qu'elle faisait, qui savait à peine ce qu'être adulte signifiait. Je ne sais plus où j'ai déjà mentionné - si je l'ai déjà mentionné - que cette histoire est un dialogue avec ce que cet environnement et ces personnages sont devenus dans ma tête à mesure que j'ai rattrapé, puis dépassé leur âge ; fut un temps je voulais renforcer les murs, étayer tout, puis j'ai réalisé que je ne pouvais pas échapper à cette fragilité de l'histoire, cette idée que si on commence à interroger le pourquoi... plus rien ne tient.

Un conseil souvent donné aux auteurs et autrices, c'est qu'il faut savoir abandonner sa saga de fantasy commencée quand on avait quatorze ans. Savoir détruire ce paracosme et ses habitants fictifs. Ne pas essayer de le recycler : ça se verra. Je n'ai pas suivi ce conseil jusqu'au bout ; j'ai voulu intégrer cette démarche d'abandon des vieux jeux et des vieux jouets à l'intérieur même du roman. On verra si l'avenir me donne raison.

  • Ceux qui partent d'Omelas est une nouvelle influente dans le milieu de l'imaginaire et je me mords le poing de ne pas l'avoir lue avant de prendre certaines décisions

"Ceux qui partent d'Omelas" est une nouvelle d'Ursula K. Le Guin. Tout résumé la gâche, mais j'aime le gâchis :

C'est l'histoire d'une société parfaite où personne ne souffre, sauf UN enfant. Il est là, il souffre. S'il arrête de souffrir, la société parfaite se casse la gueule. Comment ça se fait ? C'est comme ça, c'est tout. Omelas mérite-t-elle d'exister ? Ben, c'est une société parfaite où personne ne souffre, quand même. (Sauf UN enfant.) Et si t'es pas content, tu fais quoi ? La seule solution trouvée, c'est de se casser d'Omelas.

Je vous jure que je ne l'ai pas lue avant l'année dernière. L'inspiration pour la situation de Juan Morez, c'est que c'est un jeune garçon de ferme qui se croyait élu de la prophétie alors qu'il est en fait la princesse enlevée par un dragon. Soit quelque chose de beaucoup moins intéressant que ce qu'Ursula Le Guin produisait ne serait-ce qu'en se gargarisant au bain de bouche. C'est la vie, bon.

  • Mais du coup c'est vraiment la fin du monde ?

Terrible comme c'est plus facile d'envisager la fin du monde que la fin de la Tour éternelle.

  • Tous ces mystères seraient moins insupportables si on avait le prochain chapitre la semaine prochaine

Alors, oui, certes, je vous fais une mauvaise blague : dû à des contraintes de production, je prends grosso modo deux mois de pause (février et mars) avant de poster la suite. C'est pas ce que j'aurais voulu, je prends encore du retard ; tant pis. Ça vaut mieux que de vous exposer à des chapitres qui ne tiennent pas debout.


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