Prise par la Momie, chapitre 1

🧡⚡ PRISE PAR LA MOMIE ⚡🧡
Un thread de romance surnaturelle dont vous êtes l'héroïne. pic.twitter.com/4Mw02NYn6T

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Règles du jeu : vous allez voter pour prendre des décisions sur l'histoire, et le vote va durer plus ou moins longtemps selon la décision à prendre. Parfois c'est une décision complètement gratuite. Les commentaires outrés sont les bienvenus.

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CHAPITRE 1 - A Day In The Life Of The Uber Girl

Vous vous réveillez dans le lit étroit de votre colocation londonienne. Vous bâillez légèrement, vous étirez avec une souplesse de chat et tentez de réorganiser vos pensées comme on fait au réveil.

Quel est votre nom, déjà ?

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Ça vous revient à mesure que vous vous réveillez.
Votre nom est Crystal Isis-Jessica Kaitlyn Smith, mais vos amies vous appellent Crys.
Vous avez la gueule de bois parce qu'hier soir vous avez essayé d'oublier quelque chose.

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Ce quelque chose, c'est qu'Uber vient de vous virer de la plateforme à cause d'un salopard de client dont vous avez refusé les avances et qui vous a downvote.

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Vous enfoncez la tête dans votre oreiller. Vous veniez tout juste d'investir dans une voiture et des amphétamines pour pouvoir être une Uber Girl efficace... et tout votre projet de carrière vient de s'écrouler sous vos yeux.

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L'angoisse économique du prêt à rembourser et de la vie à Londres en général vous donne envie de vous rendormir. Soudain, vous entendez du bruit.

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Ça vient du salon-cuisine-salle de bain : c'est sûrement votre colocataire, dont c'est aussi la chambre puisqu'elle dort sur le canapé. Elle fait quand même un sacré boucan... est-ce que ce serait... le grincement des roues d'un diable de manutention ?

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Que faire ?

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Normalement, dans votre colocation de deux personnes se partageant deux pièces, la règle est de fiche la paix à l'autre personne au maximum, sauf urgence.

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Mais le grincement des roues du diable de manutention vous étreint de l'angoisse que votre colocataire soit en train de déménager loin de vous, pour vous punir d'être une perdante au jeu de la vie.

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Mais le grincement des roues du diable de manutention vous étreint de l'angoisse que votre colocataire soit en train de déménager loin de vous, pour vous punir d'être une perdante au jeu de la vie.

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Vous vous levez d'un bond et ouvrez la porte à la volée. Votre colocataire, surprise de votre intrusion, trébuche et se casse la figure.
Vous vous rendez compte que vous vous êtes mis une sacrée murge hier soir, car vous avez oublié son prénom...

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Bien sûr qu'elle s'appelle Crystal ! Crystal Williams ! Ce qui n'est pas sans poser des problèmes à vos amis communs, étant donné que votre premier prénom est aussi Crystal. Pour rire et pour éviter la confusion, elle a décidé de se faire surnommer Tal.

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Comment avez-vous pu oublier ça ? Pfou, l'alcool c'est fini pour vous.
Tal est une merveilleuse colocataire, qui a trouvé ce plan appart pour vous deux à Londres, ville immobilièrement maudite, et a insisté pour que vous dormiez dans la chambre.

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Vous l'admirez énormément : elle a un Bachelor of Arts de l'UCL en Égyptologie et travaille au Musée Pétrie d'archéologie égyptienne. Ses titres universitaires vous impressionnent tant que vous ne comprenez pas pourquoi elle est amie avec vous...

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Et, tiens, en parlant d'égyptologie : ce que Tal transporte sur son diable de manutention, manifestement... c'est un sarcophage. Tal, toujours le visage contre le sol, gémit doucement.

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"Aww bébé tu n'as rien ?"
Vous vous précipitez vers Tal et l'aidez à se relever. Son premier mouvement est de vérifier que le sarcophage n'a rien : le soulagement sur son visage vous ramène à l'autre question qui vous taraudait.

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"Pourquoi... pourquoi tu as ramené un sarcophage à l'appart ?"
Tal se racle la gorge et vous dit en allant se chercher une bière :
"Fortes pluies cette nuit. Caves du musée inondée. Appel aux volontaires pour sauver des artefacts de la noyade. Ai ramené un sarcophage à l'appart."

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C'est une explication parfaitement cohérente à vos yeux. Alors pourquoi Tal parle-t-elle d'une façon aussi stressée ? Peut-être parce qu'il n'est que cinq heures et demie du matin et qu'elle semble ne pas avoir dormi.
Hum.

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Vous doutez des explications de votre colocataire et froncez les sourcils très fort. Tal, quand elle a fini de s'écraser sa cannette vide sur le front, le remarque et vous lance :
"Quoi ?"
"Eh bien, ça surprend, quand même..."
"Oh ? C'est qui l'égyptologue ici ?"
"... Quoi ?"

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Tal est méconnaissable, et sa voix autoritaire.
"Qu'est-ce que tu connais exactement aux procédures muséographiques en cas d'inondation ? Fais-moi confiance, on est amies ou on n'est pas amies ?" Il faut que je me taille les veines pour être crue dans mon propre appartement ?"

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"Mais..."
"Mais rien du tout, Crys !"
"Mais Tal..."
"Mais la ferme !"
"..."

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Votre patience a des limites et Tal vient de pisser dessus métaphoriquement. C'en est trop : il est temps de lui rendre la monnaie de sa pièce, métaphoriquement encore une fois car vous êtes fauchée.

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"Toi la ferme, Crystal ! C'est un sarcophage volé, c'est ça ? Je suppose que ça fait partie du cursus d'égyptologie, de piquer des trucs antiques à leur place légitime et de les ramener à la maison !"

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"C'est une critique parfaitement légitime des débuts de ma discipline académique et ce n'est ni le lieu ni le moment de la faire ! Mais si tu veux tout savoir..."
Tal baisse la voix :
"Oui, j'ai volé ce sarcophage."

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Vous émettez un petit cri d'indignation. Tal vous attrape sous le menton et vous regarde droit dans les yeux, comme elle fait parfois parce qu'elle est très intense comme colocataire.
"Je l'ai volé pour toi."

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Vous répliquez :
"Pour moi ? Mais... je ne veux pas spécialement de sarcophage !"
"Non mais pas pour décorer meuf, pour le revendre au marché noir ! Tu viens de perdre ton job avec Uber, je fais ce que je dois faire pour qu'on puisse payer le loyer."

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Vous vous mordez la lèvre inférieure, tiraillée entre deux concepts moraux :
- Voler des antiquités au musée, c'est mal ;
- Payer le loyer, c'est nécessaire.
Vous supposez donc que, philosophiquement parlant, voler des antiquités pour payer le loyer est... un mal nécessaire ?

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De toute façon, le mal est fait : le sarcophage est volé.
Tal vous rassure : "C'était dans les réserves du British Museum, ils n'ont rien vu et ils ne s'en rendront compte que dans dix ans au prochain inventaire."
Voilà qui est, en effet rassurant.

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Tal ajoute :
"Je dois partir rencontrer mon acheteur et vérifier qu'il est sérieux : est-ce que tu peux garder le sarcophage quelques jours ?"
"Bien sûr bébé ! De toute façon, je ne sais pas si je vais trop sortir de la maison... Je vais le surveiller."

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Tal se fait un brin de toilette, change de vêtements et vous roule un patin pour vous dire au revoir - une coutume d'ex-RDA d'où vient sa mère (enfin, c'est ce qu'elle vous a dit quand elle vous a introduite à la coutume.)

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Vous voici, pour les prochains jours, seule avec le sarcophage mystérieux destiné à la revente.

FIN DU CHAPITRE 1.

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Chapitre 2 ☞