Prise par la Momie, chapitre 3
Le chapitre 3 aura lieu du point de vue de :
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CHAPITRE 3 : Let Him Live For Me
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"Ânkhefeni"
Le sommeil vous vomit avec une lourdeur que vous n'avez jamais connue. Tous vos membres sont gourds, rien n'est à sa place, vos sens restent confus. Vous tentez d'ouvrir vos yeux et ne voyez rien, ils semblent pris dans un... drap ?
Par Bès, qu'est-ce qui vous arrive ?
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Ce doit être une sorte de cauchemar. Autant vous rendormir. Vous vous y attelez.
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Le sommeil ne vient pas.
Ah.
"Tu n'as toujours pas compris ?" lance une voix.
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La voix de qui ? Vous l'ignorez, mais elle ressemble à la vôtre. Un soupir glisse sur votre oreille.
"Bon, eh bien je vais regarder ce qui te reste dans le haty qui puisse t'aider à recoller les morceaux. Bon voyage."
Votre chagrin trop grand pour votre petit corps, vous regardez le soleil se coucher sur l'horizon. Dans vos bras vous tenez votre chat Mau, que vous embrassez sur la tête entre deux sanglots. Mau, habitué à vos enfantillages, ne proteste pas.
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Votre mère arrive derrière vous et glisse sa main sur votre crâne rasé dans un geste d'affection qui n'amenuise en rien votre peine.
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"Ânkhefeni... les Deux-Terres ne sont pas prêtes pour l'amour que tu as à offrir."
Vous lâchez Mau et vous jetez dans les bras de votre mère, qui vous enlace et vous rassure jusqu'à ce que votre chagrin soit terminé.
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Un autre souvenir vous vient, ce qui vous permet de vous rendre compte que vous êtes en train de revivre des souvenirs. Un petit voyage dans votre ib ? Pourquoi pas, mais pourquoi ?
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Votre père, que vous évitez d'habitude et qui vous rend la politesse, a décidé de vous adresser la parole.
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"Fils, tu deviens un homme. Que feras-tu de ta vie ?"
"Non. Tu seras soldat dans l'armée de Pharaon."
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"Mais pourquoi m'avoir posé la question, Père ?"
Votre père vous flanque une rouste.
Pharaon a des projets pour les Deux-Terres. Des guerres de conquête font rage et vous grimpez les rangs à mesure des années.
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Pharaon, emporté par son tempérament colérique, semble sur le poing de gifler ce général ennemi avec qui il est en train de parlementer. Que faire ?
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Vous faites un pas en avant et engueulez le général.
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"Oh ! C'est pas comme ça qu'on parle au fils d'Horus dieu vivant des Deux-Terres, petit con !"
"Je lui parle comme je veux à ton Pharaon, petit con toi-même !"
"Tu veux qu'on règle ça dehors ?"
"Eh bien pourquoi pas !"
Vous réglez ça dehors. Tandis que vous tenez le général ennemi dans une inextricable clé du bras, vous négociez :
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"Tu vas capituler ?"
"Jamais !"
Vous tordez davantage son coude.
"Et là ?"
"Bon, d'accord ! Vous avez gagné ! Mon roi a dit qu'il se rendait de toute façon..."
Les Deux-Terres vivent un âge de conquêtes victorieuses grâce aux ambitions de Pharaon et à l'excellence de ses armées, dont vous faites la fierté.
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Les négociations terminées, Pharaon vous prend à part. Comme c'est Pharaon, vous l'écoutez.
"Bon. Je suis bien obligé de te nommer général. Mais, général Ânkhefeni, je ne veux plus voir ce genre de coups, compris ? N'attire plus jamais le courroux de Pharaon."
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Vous acceptez la promotion et l'avertissement avec la même déférence.
Bien plus tard. Il y a fête au palais, pour célébrer une autre des nombreuses victoires de Pharaon.
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Une servante, que vous avez courtisée jadis, remplit votre coupe. Vous trinquez avec un autre général, que vous avez courtisé jadis.
Les plus prestigieux des résidents du palais daignent enfin se montrer à la fête.
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Il y a ces deux filles de Pharaon que vous avez courtisées jadis ; derrière elles entrent Pharaon et sa nouvelle épouse... que vous avez courtisée jadis...
Vous videz votre coupe une fois, deux fois, trois fois. Vous tenez parfaitement la bière des Deux-Terres mais ce qui est servi à la fête au palais est du vin d'importation qui vous trouble l'ib aussi fort que le limon trouble le Nil.
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La servante que vous aimez bien emplit de nouveau votre coupe et... sa main tremble-t-elle ? Des larmes poignent-elles au coin de ses paupières ? Ce vin cananéen avait-il autant le goût d'arsenic tout à l'heure ?
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OH. La réalisation vous dessaoule d'un coup. Vous titubez dans un coin du palais et tentez de vous faire vomir. La nausée vient sans votre aide, signe qu'il est déjà trop tard pour vous débarrasser du poison.
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Des pas résonnent. Vous relevez la tête, les yeux douloureux. Pharaon vous attrape par le menton.
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"Je t'avais dit de ne pas attirer mon courroux."
Il vous lâche. Vous tombez sur le sol. Ses pas s'éloignent.
Durant les minutes qui suivent, vous n'êtes plus qu'une petite tache de douleur sur la fresque du monde.
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On prend votre tête entre deux mains douces. Les paupières agonisantes, vous vous efforcez de reconnaître le visage qui les accompagne.
"Mère..."
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"Ânkhefeni."
Elle vous prend dans ses bras, comme elle le faisait avant. Qu'a-t-elle murmuré à votre oreille ? Quelque chose comme...
"Tu vivras"
Et puis plus rien.
Vous voici de retour dans votre présent et votre confusion sensorielle. La voix mystérieuse retentit :
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"C'est bon, tu te remets, Ânkhefeni ? Ou il faut vraiment que je te l'explique ?"
L'intention, c'était quelque chose comme :
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"Vous venez souvent par ici, mon doux ?"
Le résultat, c'est quelque chose comme :
"Hhhhhhhhhhhhmmmmf"
Il semble, d'après le silence éloquent, que la voix ait quand même compris.
"Par. Tous. Les. Dieux. Ânkhefeni ! Être empoisonné ne t'a rien appris ?"
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Puisque la voix semble vous comprendre, vous lui lancez un :
"Qui êtes-vous ?"
"Je suis ton shout, Ânkhefeni."
Le shout... l'ombre restante après que le ba ait pris son envol. Votre ba a pris son envol ?
"Tu es MORT, Ânkhefeni. Mort et préparé pour le voyage. Ton ib est réparti dans des vases canopes, ton ren oublié de tous, ton ba enfui, ton ka en sursis... Tout ce que tu dois faire à présent, c'est te présenter devant le tribunal pour donner à Maât ton cœur à peser."
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Hum...
"Laa chukran. Ma mère a dit que je vivrai."
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"Eh bien ta mère est une bonne femme stupide qui t'a menti."
"Ma mère ne ment pas."
Votre shout éclate de rire.
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"C'est vivre, ce que tu veux ? Un djet embaumé, un haty poussiéreux, une quantité d'héka indécente, et ça repart ? Mais vas-y. Agite ton cadavre réanimé au visage des vivants. Vois si j'en ai quelque chose à faire."
Vous trouvez ce plan excellent et comptez le suivre à la lettre.
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Il y a une pierre devant vous - une pierre si dure, et vos membres sont si raides, et le jour est si lourd - vous la forcez dans une vibration terrifiante de la roche. Elle tombe, enfin. La lumière traverse jusqu'à vos yeux, dissipant l'ombre.
— @now@n 🦢 (@DoubleArobase) November 15, 2020
FIN DU CHAPITRE 3.
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