Bulletin du 8 janvier 2024

Bienvenue dans ce cinquième bulletin, ici @now@n avec des nouvelles. Pourquoi ce bulletin a-t-il une semaine de retard ? Parce que le 1er janvier était férié. Chut. Vous auriez pu lire ce bulletin directement dans votre boîte mail en vous abonnant à la newsletter. Comme vous voulez !


Vous avez raté mes sorties ? C'est pas grave, je vous les récap ici.

ROMAN-FEUILLETON : MIRAGE, TOME 2, chapitres 53, 54, 55, 56, 57

Cinq mercredi impliquent cinq chapitres de Mirage ! C'aurait été quatre si j'avais sorti ce bulletin le bon jour, ne revenons pas sur le sujet, le passé est passé. Alors, que se passe-t-il déjà dans ceux-là ? Eh bien, nos protagonistes passent du temps dans la Tour éternelle et ne sont pas tous aussi doués les uns que les autres pour surfer la vague de ses attentes sociales. Et peut-être que certaines choses qui faisaient semblant de ne pas être sinistres dans le tome 1 le deviennent davantage dans le tome 2.
Courage, la comédie c'est de la tragédie plus du temps.
Et sinon, Substack...?
Substack a des soucis d'image publique parce qu'ils ont, disaient-ils déjà fut un temps, la flemme de modérer les contenus appelant ouvertement à la haine. Après tout, n'est-ce pas au PEUPLE d'être assez cultivé pour rejeter les discours de haine ? Plutôt qu'on lui trie tout comme s'il était un enfant de trois ans susceptible d'avaler les petites pièces ? C'était déjà pas très joli comme position pour une entreprise.
Puis il a été découvert que Substack, pour attirer des gens sur la plateforme, payait des auteurs pour tenir certaines de leurs newsletters les plus suivies ; une exception au modèle financier proposé aux péons dans mon genre, supposés mendier de l'argent à leurs abonnés (pas moi. je l'ai déjà mentionné ailleurs, j'ai choisi Substack parce que je n'aurais pas à m'inquiéter qu'il "devienne payant" puisque son modèle économique n'était pas orienté de cette façon, mais je n'ai jamais eu l'intention d'activer la monétisation. Les derniers chapitres de Mirage ne seront pas cachés derrière un paywall.)
S'est donc posé la question : Substack paie-t-il directement des nazis pour écrire des choses qui se lisent beaucoup et faire venir une masse de clientèle nazie-adjacente ? Une perspective carrément dégueulasse, qui a inspiré à certaines personnes de quitter la plateforme avec fracas.
De mon côté, ça me serait assez facile. Avec moins de 100 abonnés, n'importe quelle plateforme m'ouvrira ses bras pour une formule limitée et gratuite. Mais ça me demanderait du temps et de prévenir correctement mes abonnés que je ferme une newsletter pour en ouvrir une autre : ce temps, je ne l'aurai pas avant la fin du mois. Pour faire les choses bien et sans précipitation (je ne me sens pas trop complice puisque je ne rapporte pas moi-même d'argent à Substack), j'attends.

#WRITEVER : j'en aurais pas parlé d'habitude mais là quand même j'en ai fait deux

Je ne parle pas beaucoup de #writever. Sauf quand je me sens obligée de faire une introduction de vidéo et que j'oublie de donner le crédit à la moitié des gens. Donc, #writever est un défi d'écriture/jeu littéraire dérivé du #writober, la dérivation étant sortie de la cervelle de l'autrice Ketty Steward. Elle crée et invite des gens à créer des listes de mots servant d'inspiration quotidienne pour l'écriture de micronouvelles. Est-ce que j'écris des micronouvelles ? C'est un débat ; j'ai davantage l'impression d'écrire des blagues. N'empêche que je me suis coltiné l'écriture de soixante-deux de ces petites créations littéraires en décembre et que donc, pour une fois, j'ai l'impression que ça mérite d'être mentionné. Voici mon #writever de décembre 2023 sur Mastodon et mon #writever de décembre 2023 sur Bluesky.

Et les fanfics de Colossale ?
Ça a été la panique niveau Mirage et boulot du coup je n'ai pas eu le temps, mais elles ne sont pas abandonnées, ma deadline autoinfligée c'est la Pictasia 2024 ! Comme ça je peux les imprimer sur du papier pour quelqu'un qui m'a dit ne pas pouvoir lire sur écran.

Parce que je suis pas la seule à faire des trucs, voici des recommandations !

JEU VIDÉO : THE ROOTTREES ARE DEAD

L'avion qui s'est écrasé la nuit dernière dans les environs de Pittsburgh vient d'être identifié comme le jet privé de la Roottree Corporation. L'autorité de l'aviation locale a spéculé d'après les dernières communications du pilote que la tempête de neige et les vents violents ont joué un rôle significatif dans le crash. À bord se trouvaient le PDG Carl Roottree et ses filles, les Sœurs Roottree, célèbres pour leur ligne de prêt-à-porter et leur carrière dans le mannequinat. Le crash n'a laissé aucun survivant.
Je répète pour les téléspectateurs qui nous rejoignent à l'instant : les Roottrees sont morts
.

J'ai découvert ce jeu vidéo d'enquête généalogique en anglais via Grillaum sur Mastodon et le résoudre a dévoré une partie de mon sommeil ! Le principe est simple : reconstituer l'arbre des descendants (sur cinq générations) d'Elias et Gwyneth Roottree, fondateurs d'une entreprise de sucreries à base de sirop d'érable devenue une grosse corporation, à partir de quelques documents accessibles sur l'Internet balbutiant (nous sommes in-universe en 1998). Le gameplay consiste à lire, taper des mots-clés et exercer sa compréhension écrite de la langue anglais, et pourtant à un moment le miracle se produit et vous frémissez au rythme des révélations sur l'histoire de la famille Roottree. Jetez-y un œil ! Moi, je cherche encore "THE THING". Oh, et : n'hésitez pas à démarrer un navigateur Internet que vous n'utilisez pas d'habitude pour jouer. Apparemment, avoir un adblocker pose problème au système de sauvegarde qu'utilise le jeu. À part ça, gros banger pour un jeu gratuit !

VIDÉOS : PLAGIARISM AND YOU(TUBE) suivi de THE SOMERTON SCALE

Tout le monde l'a vue mais c'aurait été dommage de ne pas la mentionner ; Hbomberguy, vidéaste essayiste célèbre dans sa méméticité (vous l'avez peut-être déjà vu en train de crier "SELL THEIR HOUSES TO WHO, BEN??? FUCKING AQUAMAN???????" sans le connaître) comme dans la qualité maniaque de ses essais, s'attaque à un problème qui n'est pas évident : qu'est-ce qu'une idée ? Qu'est-ce qu'un angle personnel sur un sujet déjà traité ? Qu'est-ce que le plagiat ? Peut-on le reconnaître ? Quelles conséquences a-t-il pour les personnes plagiées ? Quelles conséquences a-t-il pour le public ? Et, tant qu'on fait des études de cas, peut-on arrêter James Somerton ?
Cet essai vidéo de quatre heures a fait trembler une énorme quantité de vidéastes.
Après que la poussière est retombée, le vidéaste de divertissement TomSka a proposé à travers cette vidéo une échelle pour reconnaître chez soi et chez les autres cette tendance naturelle de la cervelle humaine à remixer des expériences pourtant copyrightées et à en recracher une bouillie qu'on espère créative. C'est une bonne suite pour sortir de la paranoïa ("suis-je plagiaire même si je n'ai jamais rien eu l'intention de recopier de toute ma vie ???").

MUSIQUE : BLOODYWOOD

Groupe de métal indien, Bloodywood a publié quelques musiques sur Youtube et elles sont toutes empreintes d'une énergie dingue. Faut-il faire attention au message politique ? Il ne faut pas le prendre au tragique - par exemple, la chanson Dana Dan propose de se remonter les manches et de s'unir pour lyncher les violeurs, une proposition d'action directe qui sonne davantage de gauche dans le contexte de l'Inde qu'ailleurs dans le monde - et il a le mérite de donner du punch au son.
 


Je sors trop de trucs, rattrapez votre backlog

POÈME SONORE : SOIRÉE MOULES AU PARTI

Il a repris deux fois des moules : c'est donc un traître au Parti, et il sera traité comme tel. Sauf s'il avait déjà prévu son coup. Qu'est-ce que j'ai à dire pour ma défense vis-à-vis de cette chose ? Rien du tout. Je l'ai réécoutée pendant les fêtes et elle m'a fait sourire, voilà. Puisse-t-elle vous procurer le même effet.
 

NOUVELLE : L'OREILLER

La Tour a toujours été un environnement simple ; c'est des étages sur des étages, des familles composées selon des règles pétées formant de grandes cousinades, des règles de vie arbitraires suivies parce que le manque d'espace et de liberté depuis la naissance fait accepter l'autorité. La Ville, par contre, je n'avais pas assez de maturité à l'époque de la première version de Mirage pour la comprendre ; je voulais d'abord l'apprivoiser avant de retenter l'aventure. J'avais planifié quelque chose comme une dizaine de grosses nouvelles, qui auraient pu faire l'objet d'un fix-up (ces romans qui sont en fait un collage de textes plus courts), mais j'ai abandonné à trois parce que j'avais déjà ce qu'il me fallait pour travailler sur ce que je voulais vraiment. Récemment, j'ai relu celle-ci, la deuxième de la série, en me demandant si elle était toujours dans le bon ton vis-à-vis du roman dont elle est censée être un stolon ; la réponse est... oui et non. Elle a de beaux morceaux et de moins bons moments. Et, canoniquement, les établissements de boisson ne peuvent pas servir de café à cause des pénuries. Je suppose que, retravaillée et imprimée en livret, elle pourrait faire un bonus sympa pour le crowdfunding du tome 2 de Mirage.


Vous voulez me casser la gueule ou juste discuter ? Voici où m'attraper.

EN LIGNE

Vous pouvez me retrouver aux endroits suivants :

Ce mois-ci, toujours pas de hors-ligne prévu. Vos tentatives d'assassinat devront attendre février.
 

C'est la fin de ce bulletin.

On se retrouve le mois prochain pour le bulletin du 1er février 2023 (j'espère qu'il sortira vraiment le premier), qui sera aussi le dernier utilisant TinyLetter puisque TinyLetter ferme ses portes au 29 février. Avez-vous passé de bonnes fêtes ? Les miennes étaient d'une qualité exceptionnelle, cette année. Pareillement pour mon anniversaire, qui s'étale sur plusieurs jours - une fête samedi, le vrai jour maintenant, un restaurant chic demain, etc. Trente-trois ans ! Un âge propice à, euh, évaluer la qualité de mes poumons je suppose. Bref, toute cette félicité me rend moins sympathique ; je retourne écrire. À la prochaine !

@now@n

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