News du 20/02/20

De toute évidence, dans la fièvre de la St-Valentin (qui est tombée, comme souvent les St-Valentin, le 14 février), j'ai complètement oublié d'écrire et de publier la news de février.

Si c'est triste, lâchez une larme.



Beaucoup de vraie vie m'est tombée sur la gueule, dont, notamment, ces deux dernières semaines, une stagiaire au boulot.

Et attention hein pas un larbin corvéable à merci, une vraie stagiaire venue observer, s'informer et apprendre, qui pose des questions tout le temps et que je dois garder occupée en permanence (et que je ne pouvais refourguer à personne car : je bosse seule). Autant dire que j'ai pas foutu grand-chose, artistiquement.

Notamment, les fichiers qui doivent contenir l'intégrale de Citoyenne des Temps Futurs avec quelques coquilles et erreurs de typo en moins ne sont pas prêt du tout. OK, le PDF ne sera pas bien long à éditer, mais je vais devoir retourner à ma technique précédente pour l'édition des ePubs, technique précédente qui prend beaucoup plus de temps que celle que j'expérimentais. Le jour où j'ai décidé de sortir mes textes dans un format de fichier conçu pour un appareil que je ne possède même pas, j'aurais mieux fait d'acheter un gaufrier.

Toujours pas le projet d'acheter une liseuse, merci beaucoup.

Malgré cette absence de productivité il y a bien un truc qui s'est produit, un truc qui s'est cassé dans ma tête et qui s'est ressoudé différemment, parce que j'ai commencé à écrire dans le train, sur mon ordi de travail (à l'aide de fichiers stockés sur une clé USB - je ne suis pas super à l'aise avec l'idée d'oublier des bouts de roman dans un ordi qui sera récupéré à la fin de mon contrat). Vingt-cinq minutes de train par-ci, vingt minutes par-là, plus les quelques dizaines de minutes de marche où je peux réfléchir avant d'écrire. Et c'est ainsi que j'ai pu corriger une incohérence dans le premier jet de la troisième partie de Mirage...

Oui, je sais. C'est une erreur de jeunesse et je commence à me faire un peu trop vieille pour ça. Mais j'ai ma plus ancienne amie, valentine, lectrice et camarade de forum d'écriture qui m'en parlait encore et encore dans notre correspondance, à un moment le harcèlement a fini par fonctionner.

Et encore, je ne vous parle pas du projet de fantasy de 2005 qui essaie de revenir subrepticement sous la forme d'un roman méta dans lequel d'autres personnages essaient de l'adapter en pièce de théâtre, parce que là vous ne me feriez plus les gros yeux, vous me jetteriez vos yeux à la figure, et ewww, ramassez-les s'il-vous-plaît, ne refaites plus jamais ça par pitié.

En fait, la "surcharge" de boulot (je suppose qu'en réalité c'est une charge normale, c'est juste que j'ai oublié comment gérer 35h de travail + 10h de transports hebdomadaires) a tendance à me faire fumer les connexions neuronales. Le petit casse-noix sous mon crâne craque quotidiennement des problèmes du boulot, quand il est vraiment chaud il craque des soucis littéraires des séries que je coache chez Rocambole, et quand il en a marre de craquer des trucs pour les boulots il décide de craquer des problèmes de narration dans mes projets de romans et de nouvelles en pause. Sans que j'aie assez de temps pour mettre en œuvre tous les chantiers qui vont avec des problèmes résolus.

Un peu fatiguée, la semaine dernière, je me suis dit qu'à la fin de ce contrat à durée déterminée il faudrait que je prenne un ou deux mois de chômage sans recherche d'emploi pour essayer de clore des projets. Mais la vérité c'est que, dès que je n'aurai plus l'impératif des 35h, ma créativité va prendre des vacances elle aussi. Elle a toujours fait ça, la garce. Ma seule explication, c'est que je suis ma propre muse et que je consomme du travail salarié pour fonctionner.

Pis je commence à me poser des questions sur ce début de carrière que je me fais dans la médiation scientifique, si je ne me suis pas fourvoyée et si je ne devrais pas aller voir ailleurs. Je ne sais pas encore faire la différence entre le travail, l'apprentissage du travail et la charge de travail ; je ne sais pas si les trois me déplaisent, ou seulement deux, ou seulement l'un.

J'ai les idées d'autant plus embrouillées que, dans la culture scientifique et technique, comme dans les autres sous-catégories de la culture, on est beaucoup d'appelées et peu d'élues. Or, je ne sais pas vous mais moi, dans ces cas là, je ne remporte jamais les élections. Je redoute la suite de cette carrière : je me tâte à quitter le chemin sur lequel je me trouve, mais pour aller ? La recherche, publique ou privée, c'est mort pour moi. L'enseignement, je n'ai plus envie d'en entendre parler. L'écriture, je n'y crois pas. Je voudrais bien trouver quelque chose.

Enfin.

Bref.

Pour une news en retard, elle est bien verbeuse : je vous laisse là et je retourne à mes tâches ménagères. Passez un bon février mutant, on se retrouve au pire le mois prochain.

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