Mirage : La partie 8 est entièrement sortie : c'est la fin de l'histoire !

"— T’as du culot de te pointer maintenant, cousine.
— Pardon, mais qui êtes-vous ?" 
Nathanaël de Luz et Ada Rousseau-Stiegsen sont partis en voyage : première étape, la commune de Puentazul, deuxième étape, celle de La Laguna. Pendant ce temps, le sylphe Angeline souffre de problèmes existentiels.
La dernière partie d'un des plus vieux textes du blog, dans sa version définitive !

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Bon, eh bien ce tome 2 a été deuxé.

(cf article de sortie du tome 1 pour la private joke.)

Je suis épuisée, un truc, vous pouvez pas savoir ; cette fatigue a le malheur de masquer la joie que devrait prodiguer le concept d'avoir mis le mot fin à la fin d'un roman qui est aussi le dernier tome de son cycle littéraire. Pour des raisons personnelles, je n'ai pas réussi à tenir le rythme que je m'étais imposée pour la sortie de ce tome 2 ; on va avoir une sortie deux ans après le premier au lieu d'un an ou un an et demi, bon, ça aurait pu être pire.

La partie plus bas est pour les gens qui ont déjà lu : ça va spoiler sec. Allez tout tout en bas pour la discussion de la précommande de la version papier.

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• Deus Ex Machina ?

Oui. De ce que j'ai compris de la tradition narrative de la chose, c'est l'intervention d'une divinité pour remettre de l'ordre dans le désordre qu'est l'histoire quand les personnages ne peuvent plus s'en sortir seuls.

Mirage est censé être une paire de bouquins rigolos, malgré les thèmes parfois tristes que j'avais envie de mettre dedans pour que le rire ne soit pas conditionné au fait de détourner le regard du lectorat de tout ce qui ne va pas ; puisque la comédie c'est de la tragédie à laquelle s'ajoute de la distance - généralement sur l'axe du temps - j'ai voulu envisager la Déesse Sortie de la Machine comme la Grande Distanciatrice de la Tragédie des Choses. 

Nathanaël et Ada discutent à un moment de ce qu'ils seraient rationnellement contraints de faire pour minimiser la souffrance causée par leurs actions ; le projet n'est pas drôle. Le projet est affreux. C'est là que Sélène intervient pour leur dire : "Bon, les cocos, arrêtez de faire une rational fic : on n'est pas là pour être rationnels, on est là pour rire. Laissez-moi vous aider à trouver une solution plus marrante." C'était soit ça, soit un troisième tome avec un humour infiniment plus grinçant (si même il aurait existé) où Nathanaël devient basiquement l'antagoniste ultime de tout le pays.

Et pourquoi n'aurait-ce pas été ce que c'est ? Il a été très fortement suggéré que le passé de cet univers est plus proche d'un univers de SF que d'un univers de fantasy, que nous sommes dans le paradigme "toute technologie suffisamment avancée devient indiscernable de la magie" ; dans cet ordre d'idées, les ancêtres de Nathanaël et Ada ont créé la Machine qui a accidentellement causé l'existence de ces créatures conscientes constituées de l'étoffe de l'espace elle-même et aptes à agir directement sur la matière. Sachant que la réaction desdites créatures n'a pas été d'annihiler instantanément les humains, il semble assez naturel qu'elles se soient coulées dans un moule pré-existant, la notion de Divinités. Leur existence et leur rôle étant dès lors établis, quelle opportunité manquée aurait-ce été de ne jamais les laisser intervenir sur l'intrigue ?

Conclusion, je n'avais pas le choix, l'univers imposait le Deus Ex Machina.

• Sauver le monde grâce au centrisme

Dans la même lignée que le Deus Ex Machina, une autre chose à ne pas trop prendre au sérieux : la constituante que tout le pays se fait pour déterminer la fin de l'histoire. Si j'avais voulu la prendre au sérieux, il y aurait une partie 9, qui aurait exclusivement consisté à faire traîner la résolution de l'intrigue pour nous palucher sur les conséquences éthiques de la télépathie.

Oups, j'ai dit télépathie ? Fichtre, j'ai perdu le jeu du "ni oui ni non ni télépathie". 

Bref : la politique, c'est la politique ; la littérature, c'est la littérature ; le roman s'ouvre sur les ruminations internes d'un autocrate persuadé que personne ne survivra sans lui ; le roman se ferme sur un effort global pour avancer vers une destinée commune sans lui. Je ne pense pas qu'il soit désirable de devenir tous télépathes pour enfin instaurer une Vraie Démocratie, quand bien même je l'ai écrit dans un livre de fiction. Je ne suis pas un entrepreneur de la Silicon Valley et je fais la différence entre fiction et réalité.

• Mais quelle est la morale de cette histoire ?
  

Nous sommes en fin de tome 2 et c'est fini.

Nathanaël est libre. Ada est libre. Angeline est libre. C'était mon plan depuis le début. La catharsis a fonctionné pour vous ? En tout cas moi je me suis bien cathartée.

• Quelle sera la suite des événements ?
  

Dans la suite des événements : la précommande ! Tout le monde aime les précommandes ! Vous étiez là la dernière fois, soyez là cette fois-ci, je vous en prie ! Ce serait une nouvelle fois sur Ulule ; les précommanditaires de la fois précédente recevront un mail, et pour les autres, vos moyens de communication seront...

* Substack. Leur politique est affreuse et je ne retravaillerai pas avec eux malgré la praticité de la solution gratuite. Toutefois, pour l'instant, pour ce seul projet, les infos continueront d'y être postées.

* Ici. On se tient au jus.

* Mastodon.

* Bluesky.

* Instagram.

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Si vous avez lu jusqu'ici, merci. J'espère que vous avez passé un bon moment à lire le cycle entier de Mirage, parce que j'ai passé un bon moment à l'écrire ! J'ai la chance d'avoir un lectorat de taille réduite mais infiniment gratifiant, et je ne vous rendrai jamais ce que vous me donnez par votre simple intérêt. 

À bientôt !

@now@n