L'expérience la solitude (1/3) : le contenu

Bonjour !

Ça fait presque un an que j'ai fabriqué et sorti le tirage de la solitude alors, au moment de me lancer sur la création d'un prochain livret, je me suis dit que j'allais faire un point sur comment ça s'était passé la dernière fois. 

Mon tutoriel de base pour faire des fanzines, c'est cet article de Lizzie Crowdagger : si le sujet vous intéresse, je vous en recommande chaudement la lecture. Sans cet article je n'aurais pas eu les bases pour oser fanziner, du coup shout-out. 

Pour ce retour d'expérience, plus que des conseils généraux, je vais mentionner des détails qui concernent ce projet-là en particulier et qui ne seront certainement pas pertinents pour tout le monde. Ce sera en trois parties, divisées comme ce suit :

  1. Le contenu
  2. Le contenant
  3. La mercatique

Et aujourd'hui, c'est le contenu. Que contient le livret ?

  • Le texte
  • Des illustrations
  • Une mise en page

Le texte

La solitude est un texte écrit en 2016 à une période un peu bizarre de ma vie où j'étais très esseulée (vous m'en direz tant). On peut noter que son titre a connu des errances de capitalisation (enfin, de casse) depuis cette époque ; ça aurait pu être pire, on aurait pu arriver à "La SoLiTuDe".

J'ai apparemment oublié d'en parler dans son article de présentation, mais La solitude, c'était un peu mon "film français" : je me suis dit allez, c'est rigolo la fantasy et la SF, mais qu'est-ce que je peux faire de l'exercice d'écriture "c'est un trentenaire qui a Des Problèmes Dans Sa Vie, notamment à cause des Fâmes" ?

Je reçois des retours élogieux sur le résultat de cet exercice d'écriture, ce qui demeure pour moi un mystère.

Donc, c'est l'histoire d'un trentenaire qui a des problèmes d'interactions sociales mais qui se force à continuer d'en avoir parce qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Il rencontre un jour une femme cloîtrée chez elle et qui ne compte pas en sortir, ce qui est à ses yeux un manque d'étiquette. Cette rencontre va le précipiter vers...

... la conclusion de la nouvelle.

Vous pouvez toujours lire l'ancienne version en ligne - la fin est la même. La nouvelle version est légèrement réécrite parce qu'un texte n'est fini que quand quelqu'un force l'écrivain·e à arrêter de le retoucher. L'impression a du bon pour ça, par rapport aux versions dématérialisées.

Les illustrations

En imprimant pour la première fois La solitude au format livret A5 pour refaire une passe de corrections dessus, je me suis rendu compte de la quantité d'espace vide. Il m'a fait peur. Je me suis dit, quel est l'intérêt d'imprimer La solitude en livret si ce livret n'est qu'un pdf physique ?

Je suis une artiste dans le sens large du terme, mais pas une artiste dans le sens restreint de pratiquante des arts graphiques revendiquée. Niveau illustration, j'essaie d'exploiter les quelques petites choses que j'arrive à faire et qui ne font pas mal aux yeux.

J'avais un gros marqueur indélébile de chez Bic sous la main pour des raisons qui me regardent : j'ai remarqué en écrivant avec que le trait épais a une certaine pesanteur, que même une ligne malhabile ou hésitante dessinée avec ce stylo a l'air de refuser de présenter des excuses pour son existence. J'ai commencé à faire quelques dessins, notamment celui-ci.

En définitive, si c'était chouette, ce n'était pas assez chouette. Au moment de rendre la couverture un peu moins chaotique et un peu plus géométrique, j'ai voulu introduire de cette géométrie dans les dessins, d'où un changement vers du dessin vectoriel et de la retouche sur les dessins faits main existant. C'est moins artisanal mais le rendu m'a mieux plu. Par exemple on est passés de ça à ça :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 La mise en forme

Pour éviter de me retrouver dans la situation de vendre un pdf imprimé sans pouvoir expliquer en quoi ce pdf imprimé avait une valeur marchande contrairement au pdf non-imprimé qui restait gratuit, je me suis beaucoup posé de questions sur ce que j'étais en mesure d'ajouter comme production value à ce texte déjà vieux de quatre ans. En plus des illustrations, est venue la question : comment je le mets en forme ?

J'ai cherché sur Internet des conseils sur les polices d'écriture et j'ai fini par porter mon dévolu sur le Georgia, qui a des empattements mais pas aussi exagérés que ceux du Garamond. D'ailleurs le Georgia si je ne me trompe pas c'est la police par défaut de ce blog, pas une grande révolution non plus, enfin ça ajoutait de la cohérence.

Il existait une "séparation de parties" sous la forme d'un caractère spécial qui venait tenir le rôle d'astérisme. Je me suis dit que c'était bien si je voulais gagner de la place mais que ce serait peut-être pertinent d'aérer : maintenant les différentes "parties" sont séparées par un saut de page vers la page impair suivante (sauf une, qui va juste à la page suivante).

Les illustrations sont calées là où elles peuvent.

La "composition de l'ouvrage", c'est du LibreOffice Writer : j'ai hésité à utiliser Scribus pour ça, et puis je me suis dégonflée en me disant que les fonctions d'un traitement de texte seraient suffisantes.

Voilà pour ce qui est du contenu du livret ! Dans un prochain article, je vous parlerai de son contenant, notamment de la couverture, des choix de papier et de reliure. À très vite !


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