Bilan 2021 avant d'entamer 2022
Bonne année, bonne année, et surtout la santé, et c'est de nouveau l'heure de faire un point sur l'année de la même façon que l'an dernier, avec le même template Canva de carte de vœu pour illustration. L'objectif c'est d'y repenser une dernière fois avant de ne plus y penser, car c'est important d'arrêter d'y penser.
Allons-y mois par mois :
Janvier
Janvier c'était un mois dur, parce que je venais de débloquer mon dossier chômage après quatre mois de lutte acharnée pour mes pauvres petits droits de chômeuse et que j'étais sérieusement en pleine décompensation. Pas d'article sur le blog, mais de l'écriture dans mon coin et du travail de recherche d'emploi accompagnée.
En coulisses, j'ai demandé à trois camarades de me rejoindre sur un serveur Discord pour écrire ensemble. On a fait ça. C'est toujours en cours.
Février
En février j'ai juste sauté la news mensuelle tellement j'avais le nez dans la recherche d'emploi et dans le désespoir.
Mars
Pas d'article en mars mais je relis la news mensuelle et, oh, pauvre chou. J'étais embourbée dans beaucoup de choses en même temps (un travail pour des cours du soir, la recherche d'emploi, un projet en FabLab, des enregistrements, de l'écriture...) Heureusement, ça s'est dégagé. J'y exprime du regret pour mon incapacité à trouver un emploi où j'occuperais un poste qui soit le mien, mon désir d'arrêter d'être remplaçante : encore une fois, oh, pauvre chou.
Avril
La news d'avril nous apprend que tout ça n'était fort heureusement qu'une mauvaise passe. J'y parle d'un concours auquel j'ai envoyé une pièce de théâtre, de ma reprise en main de ma recherche d'emploi à travers l'analyse de l'écosystème de mon domaine professionnel... Bref ça a l'air d'aller pour moi à part que je compte mes sous et que je galère à décrocher des entretiens d'embauche !
Mai
AH donc d'après la news du mois de mai j'en ai eu à la chaîne des mauvaises passes ! Vraiment mais quelle année, je ne souhaite à personne de chercher du travail pendant un an. C'est un record : la durée maximale de mes périodes précédentes de chômage était de six mois. Si je n'avais pas fait exprès de me faire suivre par tous les organismes dédiés à ça, je pense que j'aurais fini par laisser tomber.
Juin
C'est terrible que cette première moitié d'année se résume à : "il ne se passe rien". Pas d'articles sur le blog, pas vraiment de choses terminées, rien que l'exécution de tâches ou d'exercices avec l'espoir que, peut-être quelque chose finisse par se débloquer.
Cette année j'ai découvert, ou re-découvert car je l'avais peut-être déjà su sauf que je l'avais oublié, une vérité étrange de ce monde :
Tout arrive, mais tout arrive en même temps.
En juin, j'ai résolu de faire le contraire de ma stratégie précédente : ne pas me "libérer du temps", comme je l'avais fait en arrêtant d'écrire et en me concentrant sur la recherche d'emploi et l'abattement de deadlines. J'ai ajouté quelque chose de nouveau, qui était de me lancer dans l'aventure de l'écriture d'une pièce de théâtre didactique (à ça de la conférence gesticulée) avec Gala, secrétaire du Café des Sciences, vulgarisatrice multisupports et coautrice d'une newsletter culinaire.
Cette simple décision a déclenché l'arrivée de TOUT EN MÊME TEMPS.
Juillet
En juillet avec Oriog on a tenté le concours de la saga de l'été... et, spoiler, on a reconnu en août qu'on s'était planté·es. Tant pis, ça nous fait juste un scénario d'une drôlerie merveilleuse et plein d'enregistrements prêts pour terminer la série un jour. Peut-être même, qui sait, en 2022 ?
J'ai repris également l'écriture sur le côté et j'ai pu finir un premier jet de la partie 4 de Mirage, qui ressemblait enfin à une fin de premier tome. Et j'ai réalisé que je ne pouvais pas sortir la partie 4 un an après la sortie de la partie 3, comme ça, comme une fleur : personne n'était au point pour la lire.
Août
En août j'ai enfin fini ce foutu projet de pièces d'échec tenant debout par tenségrité qui avait commencé à l'automne précédent. Sinon, pas producto-productive. À la toute fin du mois on a reçu le feu vert pour l'écriture de la pièce de théâtre didactique, et je me suis réveillée pour la réalisation de mes derniers travaux en rattrapage pour mes cours du soir (j'ai eu une bien meilleure note que ce que je méritais).
Septembre
En septembre, j'ai switché d'organisation : plus de news mensuelle, mais des news bimensuelles appelées "quinzaines". Ce changement d'organisation m'a permis de reprendre mes hobbies que j'avais abandonnés au profit de la recherche d'emploi, d'où la sortie du mini-jeu textuel "Les trois règles", écrit et réalisé en quinze jours.
J'ai aussi bossé sur mon blog professionnel au nom rigolo, qui est surtout une sorte de portfolio où je mets en ligne les travaux que j'ai réalisés pour mes cours du soir. C'était une bonne façon de me rappeler le taf de médiation scientifique sur lequel j'ai planché et qui ne dépendait pas directement d'une certaine association.
J'ai également entamé l'écriture d'une nouvelle intitulée Bang Bang, que j'ai finie depuis et pourtant pas sortie. Il faudra que je vous en touche deux mots à un moment.
Octobre
Après beaucoup de travail pour la préparer, Gala et moi avons présenté notre pièce de théâtre didactique au festival Lyon Science.
Quelques jours plus tard, je décrochais l'emploi qui allait m'occuper en novembre, en décembre, et encore pour quelques jours en ce début d'année.
Novembre
Profitant de l'emploi (et des heures de train hebdomadaires pour m'y rendre et en revenir), je me suis penchée sur une correction de Mirage pour une homogénéisation et une future republication des quatre parties qui existent.
J'ai également écrit une nouvelle très étrange que, encore une fois, je n'ai pas osé publier sur le blog. Rapport à la malédiction des nouvelles de ces dernières années qui fait que vous les détestez.
Décembre
En décembre, j'ai repris un début de nouvelle qui datait d'avril et j'y a mis un point final. Il y manque pourtant encore quelque chose... Et ainsi elle n'est pas sortie sur le blog.
J'ai aussi sorti trois articles présents dans les cartons, qui parlaient du livret la solitude sorti l'an dernier.
Dans la même veine, j'ai imprimé les cinq exemplaires du tirage spécial du Recueil Sans Titre, un livret comportant trois nouvelles (Courir, Sur mes deux oreilles et Bang Bang dont je vous parlais un peu plus haut) dans des versions mises à jour. Le tirage non-spécial (le vrai tirage, quoi) a dû attendre, parce que techniquement je travaille à plein temps pour la fonction publique et je n'ai pas légalement le droit de pratiquer un hobby monnayé dans mon coin (la vente de livrets) sans autorisation.
Je relis tout ce bilan et voici ce que j'en pense : j'ai fait de mon mieux.
Le productivisme est une idéologie. Il propose l'idée suivante : que nos besoins peuvent être comblés et un confort de vie atteint par l'investissement de toutes nos forces et de toutes nos pensées dans le Travail. Cette année, comme d'autres années, je me suis montrée productiviste. Ce productivisme a des conséquences sur ma santé : il crée un lien entre ma capacité à produire et mon bonheur. Lorsque je suis empêchée de mettre ma force de travail à disposition, par exemple par un chômage prolongé ou par une baisse de forme, il me persuade que cela est un problème au lieu de me permettre de m'adapter à la situation et de profiter de la moindre demande en travail, ou de la moindre capacité de travail, pour me reposer. Il crée aussi une situation où la bonne quantité de réussites, c'est toujours "Une De Plus".
Ce bilan m'aide, comme il m'a aidée l'an dernier, à relativiser ce côté "Je n'en ai pas fait assez parce que la bonne quantité de choses à faire serait Une De Plus". Néanmoins, j'ai peur qu'il diffuse ce productivisme. J'espère que cet avertissement de fin d'article suffit à exorciser son spectre.
Passez une excellente année 2022. Comme je l'ai vu écrit quelque part, "que seuls les résultats de vos tests PCR soient négatifs".
À bientôt, et merci.
Ce que je retiens de tout ça, c'est qu'il y a eu pas mal de choses de faites en 2021. C'est cool. Maintenant, go aborder 2022 avec optimisme. Que cette année te soit favorable, @now@n !
RépondreSupprimerQue l'année soit douce pour toi aussi, Mity :)
SupprimerMerci pour ces mots sur le productivisme. Gros combat que de réussir à s'en affranchir, à profiter de ne rien faire (ou rien de productif) sans culpabiliser (je n'ai pas trouvé la recette non plus, à part respecter les vacances /congés que je m'octroie en tant qu'independante). Mais ça me donne envie de continuer à dépasser cette injonction !
RépondreSupprimerJ'ai profité de mes temps improductifs récents pour lire Citoyenne des temps futurs. C'était un moment de lecture fort plaisant et agréable, merci !
Je vous souhaite d'y arriver, mais c'est beaucoup plus dur pour les indépendants que pour les salariés puisque le système est conçu pour que vous soyez au bord du gouffre dès que vous arrêtez de travailler...
SupprimerMerci pour votre lecture et pour votre retour ! Au plaisir de vous revoir poster sur le blog !